Portrait de pro : Frédéric Giraudet

Emploi

"Faiseur d'images, un projet de base de données pour valoriser un fonds patrimonial régional exceptionnel."


Frédéric Giraudet est chargé de projets dans le secteur audiovisuel. Après avoir travaillé plusieurs années dans le secteur de l'informatique et des télécommunications, Frédéric Giraudet a voulu s'investir dans le domaine culturel et dans sa région, la Picardie. Pour sa reconversion, il a choisi de suivre pendant deux ans les cours de l'Ecole des bibliothécaires documentalistes (EBD). Il compte à présent donner suite à un projet défini dans le cadre de sa formation qu'il a terminée en juillet 2007.
 

Comment est né ce projet ?

Pour mes études, il m'a fallu réaliser un travail de conduite de projet d'une durée de trois mois. Comme je suis passionné par le film amateur et que je suis membre d'Atelier 142, une association régionale spécialisée sur cette question, j'ai choisi de collecter les informations sur les solutions apportées par les gestionnaires de fonds de films amateurs aux problèmes techniques qu'ils rencontrent et d'évaluer leurs besoins.

Cette étude a débouché sur une recommandation pour la création d'une base de données que j'ai remise à l'Association européenne inédits (AEI) qui fédère ces structures.
 

Travaillez-vous pour cette association ?

Non, mais l'AEI m'a déjà permis d'avoir les contacts nécessaires. Pour évaluer les pratiques des gestionnaires de films amateurs, je me suis rendu dans différentes villes, puis j'ai créé un système d'évaluation à distance par entretien téléphonique et questionnaire.
 

Quel en est le principal résultat ?

Ce que j'ai constaté c'est que, si les problèmes étaient les mêmes, les structures les plus riches avaient développé des logiciels tout à fait adaptés mais sophistiqués. Comme les frais engagés pour les créer sont élevés, les licences restent inaccessibles pour d'autres cinémathèques. En revanche, ce sont des plateformes informatiques qui facilitent le travail en réseau.
 

C'est ce qui vous a permis de formaliser un projet...

Oui. J'ai proposé à l'AEI de mettre en place une plateforme multibases qui contribue à baisser le coût des licences mais aussi à créer un catalogue collectif permettant une recherche fédérée et une réelle valorisation des documents par la location ou la vente.
 

Comment ce projet de base de données a-t-il évolué ?

Au départ, ce n'était qu'une simple mission de "conduite de projet" réalisée pour l'Atelier 142. Elle s'est élargie ensuite, avec l'AEI.

Très récemment, lors d'une assemblée générale de cette association, j'ai proposé une première mission de six mois pour construire un projet qui consiste à fédérer les acteurs, à résoudre les problèmes financiers et techniques, soit une série de tâches qui lui donnent une forme concrète. Il ne resterait plus ensuite qu'à en assurer le suivi avec un réseau d'utilisateurs.
 

Et si ce projet ne devait pas voir le jour ?

Je compte toujours travailler dans le domaine de la documentation patrimoniale et me spécialiser dans le traitement du film amateur que je trouve d'une richesse extraordinaire tant en termes de patrimoine, de contacts que pour le matériau lui-même, sa diffusion et sa conservation.

 

 

 

enlightenedLes films inédits n'ont pas été constitués pour être diffusés auprès du grand public (films amateurs, films d'entreprises, etc.).

Association européenne Inédits (AEI)
Regroupant une soixantaine d'institutions concernées par la gestion de films amateurs, elle est européenne car les films sont souvent tournés par des personnes venant d'autres régions et d'autres pays.

Atelier 142. Association qui a pour objet de soutenir, promouvoir et développer la création, la production et la diffusion du cinéma et de l'audiovisuel en Picardie.

 


© L'Oeil de l'ADBS, M. B., nov. 2007

Rédigé par ADBS
Publication le 22 novembre 2007 - Mise à jour le 14 octobre 2008